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vendredi 5 mai 2017

CHAPITRE 7 – LES HUGUENOTS, post # 2
LA DÉSILLUSION

À l’été 1608, Samuel de Champlain et son équipe ont débarqué sur les bords du fleuve St-Laurent à l’endroit que les Amérindiens appelaient « là où le fleuve se rétrécit » pour fonder la ville de Québec. Par la suite, des centaines de huguenots persécutés en France pour leur foi biblique sont venus s’établir dans la nouvelle colonie pour travailler à son développement et pour y vivre en paix.

Mais, déjà en 1627, pour détruire la puissance politique et militaire des huguenots, le premier ministre du roi Louis XIII, le cardinal Richelieu, a fait assiéger le port de La Rochelle et il a interdit l’accès aux huguenots en Nouvelle France. On a vite réalisé qu’en coupant leur venue, la population de la colonie n’augmentait presque plus.

Finalement, malgré l’interdiction, on les tolérait, mais on leur imposait des conditions pour venir en Nouvelle France. On leur demandait d’abjurer de leur foi en signant des documents officiels. On leur interdisait d’occuper des professions libérales telles que médecins, apothicaires, sages-femmes, notaires, avocats, etc. Ils devaient être effacés.

Le catholicisme était la seule religion autorisée à être pratiquée. Les huguenots devaient assister à la messe le dimanche et envoyer leurs enfants se faire instruire dans les écoles catholiques. Les mariages, les baptêmes et les sépultures devaient se faire à l’Église officielle, la seule autorisée à maintenir aussi les registres d’état civil. Ceux qui contestaient étaient passibles d’amende judiciaire avec confiscation de leurs biens et de leurs Bibles. Ceux qui ne respectaient pas ces conditions n’étaient pas enterrés dans le cimetière catholique, mais dans les champs.

Il n’y avait pas que les huguenots qui étaient sous haute surveillance. Les Amérindiens qu’on voulait convertir au catholicisme et assimiler aux coutumes des blancs étaient aussi dans la mire des autorités religieuses. Elles ne toléraient pas la dissidence. C’était un autre moyen d’imposer une seule religion.

Anita DeMers

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Photo du domaine public


Référence bibliographique additionnelle à celles contenues dans mon livre:

Notre histoire. D'où venons-nous?
http://www.erq.qc.ca/français/notrehistoire.html


VUE DU PORT DE LA ROCHELLE AU 17e - peinture par Corot


"JE SAIS PRÉSERVER AVEC DIEU POUR PILOTE."
devise de la ville de la Rochelle

Du port de La Rochelle partaient la majorité des grands voiliers qui venaient en Nouvelle France.



Le Cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle / Peinture d'Henri-Paul Motte en 1881