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lundi 8 mai 2017


CHAPITRE 8: LES FILLES DU ROI ET LES DÉBUTS DE LA COLONIE.

Un autre récit tiré de « Vérités qui dérangent... ou mensonges qui rassurent? » Pour plus d’information : http://www.deq.ca/fr/nouveautes/p17739794.html
Le désir de faire de la Nouvelle France un pays ne pouvait pas se réaliser sans l’intervention d’épouses prêtes à fonder une famille et à mettre au monde des enfants. La colonie n’était habitée que par quelques milliers de personnes à peine. Il y avait 5 fois plus d’hommes que de femmes; elles manquaient cruellement. Certains d’entre eux, même, ont choisi de s’unir à des filles autochtones.
C’est alors que le roi de France a consenti à envoyer des jeunes filles dont il serait lui-même le tuteur. Quelle que soit leur instruction, elles devaient être robustes pour accomplir des travaux ardus à la ferme et supporter le climat rigoureux. On attendait d’elles une grande capacité d’adaptation dans toutes les situations, y compris l’isolement social. Le choix des recrues en France se faisait rigoureusement.
À leur arrivée au pays, on organisait des soirées pour les présenter aux célibataires qui recherchaient une femme à marier. En 10 ans, près de 1 000 filles, la plupart orphelines, sont venues sur le nouveau continent pour fonder une famille. En 13 ans, la population de la Nouvelle France a plus que triplé pour atteindre 55 000 en 1750. Quelque 70 000 Amérindiens habitaient aussi le territoire.
Bon nombre des Filles du roi étaient huguenotes et ont marié des huguenots qui avaient déjà immigré ici. Ces gens avaient appris à lire et à écrire en étudiant la Bible dans leur jeune âge. Leur instruction leur a permis d’être des artisans dans plusieurs métiers. Ces familles ont vécu discrètement leur foi même si elles devaient suivre les pratiques religieuses catholiques, la seule religion autorisée en Nouvelle France.