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vendredi 31 mars 2017

SUPPLÉMENT AU CHAPITRE 5 – INTIMIDATION

POURQUOI JEANNE D’ARC EST-ELLE MORTE SUR LE BÛCHER?

Nous connaissons tous l’histoire de Jeanne d’Arc qui, pour empêcher que la France passe aux mains des Anglais, a décidé de monter une armée et de défendre le pays. Ce qui est moins connu, ce sont les raisons de sa mort sur le bûcher. Jeanne d’Arc, surnommée aussi la pucelle d’Orléans, est une des millions de victimes de l’Inquisition dont j’ai parlé dans mon post précédent : Intimidation.

Jeanne d’Arc affirmait entendre des voix venant du ciel qui la motivaient à mener des troupes pour libérer son pays contre les envahisseurs anglais désireux d’en prendre possession. Pendant près de deux ans, elle a fait des actions militaires et politiques pour rétablir un royaume en France. Elle est finalement capturée par des partisans anglais au cours d’une bataille aux portes de Compiègne le 23 mai 1430.  Les Anglais ont payé 10 000 livres pour mettre la main au collet de la prisonnière, puis ils l’ont remis entre les mains de l’évêque Pierre Cauchon, favorable aux Anglais et responsable de l’Inquisition à Beauvais.

Le tribunal ecclésiastique, composé de 40 membres, était dirigé par l’Évêque Cauchon. On accusait Jeanne d’Arc d’avoir quitté ses parents sans leur consentement, d’avoir les cheveux coupés et de porter des pantalons d’hommes. On la traitait de menteuse, de blasphématrice et de se prendre pour une devineresse. On disait que les voix qu’elle entendait venaient des démons et non de Dieu. On la soupçonnait d’être une sorcière. Jeanne d’Arc est accusée d’être une hérétique et d’avoir renié la foi. Pourtant, à plusieurs reprises, elle a affirmé croire en Dieu, mais non aux représentants religieux qui étaient devant elle. Elle ne reconnaissait pas leur autorité.

Le tribunal n’a pu établir de chef d’accusation valable. Sous la menace de mourir sur le bûcher, Jeanne d’Arc a signé d’une croix un acte d’abjuration où elle se reconnaissait coupable des fautes dont on l’accusait et d’avoir menti. Elle acceptait également de se soumettre à l’autorité de l’Église et à ne plus porter de vêtements masculins. La peine de mort est changée en emprisonnement à vie.

Quelques jours plus tard, Jeanne d’Arc est vue portant des pantalons. Immédiatement, elle est accusée d’être retombée dans son hérésie. Le bourreau l’a conduite sur la place publique où l’attendait déjà un bûcher. Jeanne d’Arc a été brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431. Elle a rendu l’âme en serrant un crucifix sur son cœur et en criant «Jésus!» à 3 reprises. Elle avait 19 ans.

Jeanne d’Arc était une femme d’action qui n’a pas hésité à briser les conventions sociales de son époque pour suivre ses convictions et les assumer pleinement.

Après sa mort, un nouveau procès a été institué en 1450 où elle fut réhabilitée.
On estime que l’Inquisition aurait envoyé sur le bûcher quelques 10 000 femmes qu’on accusait de «sorcellerie».



Joan of Arc’s Death at the Stake – Hermann Anton Stilke (1843)


Photo de Visoterra - Rouen


Maquette de la place publique à Rouen - Montjoye.net


Références:

Jeanne d'Arc, son histoire, son parcours
Montjoye.net

Par qui et pourquoi Jeanne d'Arc a-t-elle été brûlée?
Polyxenia en Méditerranée

Jeanne d'Arc, La Pucelle d'Orléans
Linternaute

Biographie (détaillée) de Jeanne d'Arc 
Mes-Biographies.com

vendredi 24 mars 2017

CHAPITRE 5 – INTIMIDATION
Du livre « Vérités qui dérangent... ou mensonges qui rassurent? »

Au 12e siècle, les chefs religieux de l’Église officielle ne toléraient aucune dissidence à leur doctrine. Ils exigeaient l’uniformité et l’universalité pour tous. Tous ceux et celles qui ne pensaient pas comme eux étaient considérés des “ennemis de la foi” et des “hérétiques”.

En 1199, le pape Innocent III fait institué l’Inquisition, un tribunal ecclésiastique, qui donnait droit à l’inquisiteur d’enquêter et de torturer toute personne soupçonnée de ne pas observer leur doctrine. S’ils résistaient à se repentir, c’était la prison à vie; s’ils refusaient d’abjurer, c’était la mort par le feu sur le bûcher.

Au concile de Toulouse de 1229, on a interdit de traduire la Bible en langages courants. On a défendu également au peuple d’en posséder une copie et de la lire, sauf le livre des Psaumes qui pouvait être lu en latin. Seuls les érudits, avec une permission spéciale du Saint-Office, étaient autorisés à consulter les textes bibliques en hébreu, en araméen, en grec et en latin seulement, ce qui équivalait en pratique à une interdiction totale de lire la Bible. Des moines cisterciens faisaient le tour des villages et des villes pour confisquer toutes les Bibles et les faire brûler sur la place publique. Il était aussi interdit d’enseigner la Bible sous peine d’être exclus de l’Église et mis à mort par les autorités civiles.


Rapporté par Papa Vincent NONVIGNON résidant à Accra (GHANA)

Pour contourner le règlement et les sanctions punitives, certains adaptaient le texte biblique en vers ou en prose tout en racontant les événements. Le plus célèbre de ces auteurs-narrateurs a été Peter Comestor (Pierre le Mangeur). Faute de pouvoir traduire le texte biblique lui-même, il a publié “Historia Scholastica”, un abrégé latin des livres historiques de la Bible, depuis la Genèse jusqu’aux Actes des apôtres. Son histoire sainte a connu un grand succès entre les 12e et 16e siècles.


Historia Scholastica - SMU edu

En 1559, à la demande de l’Inquisition, le pape Paul IV a publié un Index des livres interdits de lecture par les fidèles. On estime que plus de 6 000 ouvrages en ont fait partie dont ceux de Copernic, Galilée, Hugo, Larousse, Pascal, etc. Mais, de tous les écrits inscrits dans l’Index, ce sont, de loin, les textes bibliques qui ont été interdits le plus souvent, jusqu’à la suppression de l’Index en 1966.



Il n’y avait pas que les livres qui étaient sous haute surveillance ecclésiastique. Tous les groupes religieux dissidents, croyants ou hérétiques, étaient à combattre.













jeudi 16 mars 2017

SUPPLÉMENT AUX CHAPITRES 3 ET 4 DE VÉRITÉS QUI DÉRANGENT...: LES MANUSCRITS DE LA MER MORTE

SUPPLÉMENT AUX CHAPITRES 3 ET 4 DE VÉRITÉS QUI DÉRANGENT...: 
LES MANUSCRITS DE LA MER MORTE

Alors que les persécutions romaines faisaient rage contre les juifs et les disciples de Jésus-Christ, plusieurs d’entre eux, pour échapper aux atrocités, se sont réfugiés dans les montagnes entourant la mer Morte, appelé aussi le grand lac salé.

Il semble, selon les découvertes archéologique, que les buts ultimes de cette fuite dans le désert de Judée était de protéger leur vie, mais surtout de mettre en lieu sûr les textes bibliques. Depuis 1947, 12 grottes et 275 cavités ont été découvertes près de la mer Morte, principalement autour de Qumran (photo ci-après).
Photo du domaine public


Dans ces grottes, près de 1 000 manuscrits (parchemins en cuir et papyrus de plantes) ont été retrouvés jusqu’à maintenant. Certains étaient enroulés dans du tissu, d’autres avaient été mis dans des jarres de terre cuite. Ces écrits rédigés en hébreu biblique, en araméen et en grec, auraient été cachés au cours du 1er siècle après Jésus-Christ et contiendraient des documents datant de -200 av. J.-C. jusqu’à 100 ans apr. J.-C. .                             

   Photo : Jarre de Qumran - Musée Pointe-à-Caillière 2003

Certains des rouleaux se sont bien conservés, alors qu’il n’y a que des fragments pour d’autres. Des extraits de tous les livres de l’Ancien Testament, sauf Esther, y sont représentés dont le seul extrait connu de Néhémie. Quand on compare ces manuscrits avec le texte biblique que nous avons aujourd’hui, on réalise qu’il nous a été transmis avec une grande fidélité.

Parmi ces manuscrits, il y avait une vingtaine de copies du livre d’Isaïe, une trentaine du Deutéronome et une quarantaine des Psaumes, soit les livres les plus cités dans les Évangiles. Est-ce que Qumran aurait-été un centre de reproduction des manuscrits bibliques qui, à cette époque, devaient être transcrits à la main?

Selon un article de la revue Sciences et Avenir « Les Manuscrits de la mer Morte »du numéro 839 de janvier 2017, ce sont les plus anciens manuscrits bibliques connus, remontant plusieurs siècles en arrière que tous les manuscrits bibliques connus jusqu’alors. On considère qu’il s’agit d’une des découvertes archéologiques les plus importantes du 20e siècle.

Photo du domaine public
En 2005, à Sarhan en Jordanie, on aurait retrouvé dans une grotte 70 livrets en feuilles de plomb et de cuivre portant sur Jésus et les premiers chrétiens. Ce qui est prouvé en 2017, c’est que le métal est authentique de l’époque romaine du 1er siècle. Mais le contenu reste encore à être décrypté et comparé avec les textes bibliques reconnus pour vérifier leur authenticité. Il ne semble pas que ces livrets vont changer notre connaissance de la Parole de Dieu que nous avons entre les mains et qui a été confirmée par les manuscrits de la mer Morte.

Pour acheter le livre «Vérités qui dérangent... ou mensonges qui rassurent?»:
http://www.deq.ca/fr/publications/imprimes_coffrets/p17739794.html

Quelques documents consultés :
Manuscrits de la mer Morte
Wikipedia/fr

Manuscrits de la mer Morte : une nouvelle grotte découverte à Qumran
Bernadette Arnaud, Sciences et Avenir, 10 février 2017

Les révélations des manuscrits de la mer Morte
Claire Lesegretain, La Croix, 12 avril 2010

Quand les découvertes archéologiques viennent illustrer le texte biblique
Infochrétienne, 21 février 2016

Vers de nouvelles révélations sur Jésus par les « codex jordaniens » ?
Isabelle Goepp, Journal chrétien, 2 décembre 2016

Le codex jordanien : rebondissement archéologique ?
Pneumatis, Le Samaritain, 9 décembre 2016

Jordan vows to recover artefacts 'as important as Dead Sea Scrolls
Adrian Blomfield, Jerusalem, The Telegraph, 29 March 2011

Les Manuscrits de Qumran contredisent-ils la Bible? 
Invité Michael Langlois