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vendredi 28 avril 2017

CHAPITRE 7 – LES HUGUENOTS, post # 1
QU’EST-CE QUI A POUSSÉ PLUSIEURS FRANÇAIS À S’EXILER AU XVIIe SIÈCLE ?

La Réforme amorcée par Luther avait créé un vent de changements considérables dans plusieurs pays. Malgré l’interdiction sévère de l’Église catholique et des gouverneurs des États, des millions de personnes se sont procuré une Bible dans leur langue. Plusieurs d’entre eux ont décidé de suivre l’enseignement des Saintes Écritures pour leur vie spirituelle.

On appelait péjorativement ces gens des réformés, des protestants et, en France, des huguenots. Pourtant, par leur foi en Jésus-Christ et par la pratique des Évangiles, ces personnes contribuaient à promouvoir les valeurs bibliques de justice et de tolérance envers tous. En France, dans ce pays très catholique, il y avait de plus en plus de discrimination envers les huguenots. La fin du 16e siècle a été marquée par 8 guerres de religion entre les 2 camps.

Lorsque Louis XIV a été sacré roi de France en 1661, il voulait un règne absolu : « un roi, une foi, une loi ». Le «Roi Soleil» ne tolérait dans son royaume que les personnes de foi catholique. Pour forcer les huguenots à se convertir, il a eu recours aux dragonnades. Des militaires, appelés les «dragons», parcouraient le pays et persécutaient les huguenots jusqu’à ce qu’ils abjurent de leur foi. Ces derniers se mirent à rêver d’un territoire où ils pourraient vivre en paix.

S’exiler dans les colonies ou ailleurs, dans un Nouveau Monde, sous de nouveaux cieux, leur donnait l’espoir d’une vie meilleure. Depuis le début du siècle, plusieurs des leurs avaient déjà fait la grande traversée. Ces huguenots se sont retrouvés en Nouvelle France (dont le Québec d’aujourd’hui), dans les colonies anglaises de la côte est américaine, dans les Antilles et divers pays d’Europe. Ils ont apporté avec eux leur bagage de connaissance, leur expertise et leur liberté de conscience.

Anita DeMers

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Edmond Laliberté  bilan.usherbrooke.ca - Archives nationales du Québec à Québec

La photo : Réplique du Don-de-Dieu au tricentenaire de Québec, 1908, Québec, Québec.

Le « Don de Dieu » était un des 3 navires utilisés par Samuel de Champlain, géographe huguenot. L’équipage était parti de France au printemps 1608 pour explorer le Saguenay et fonder Québec. Le navire était la propriété d’armateurs protestants. Le schéma du « Don de Dieu » figure sur le drapeau et les armoiries de la ville de Québec.





Référence bibliographique:

Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Don_de_Dieu



jeudi 20 avril 2017



SUPPLÉMENT AU CHAPITRE 6 – LES RÉFORMATEURS, post #3
LE RÔLE DES FEMMES APRÈS LA RÉFORME

Avant la réforme, beaucoup de femmes étaient analphabètes. Selon Martin Luther, il fallait leur donner la possibilité d’aller à l’école, pour qu’elles puissent lire les Saintes Écritures et connaître la volonté de Dieu en ce qui les concernait. On a ouvert des écoles à leur intention.

Lorsque les femmes ont vu dans la Bible que les hommes et les femmes étaient égaux devant Dieu, de nouveaux horizons se sont ouverts devant elles, leur permettant de jouer un rôle plus influent dans leur famille et dans leur communauté : elles se sont impliquées avec leur mari à la réussite de leur mariage, à l’éducation et la formation biblique de leurs enfants et à la bonne marche de leur foyer. Encouragées, certaines d’entre elles ont organisé en semaine des rencontres de femmes pour partager et prier ensemble.



Toutefois, elles ont été limitées dans leur élan, car les hommes en général privilégiaient le pouvoir masculin. La société et le système d’éducation de l’époque exigeaient qu’elles soient, avant tout, une bonne épouse, une bonne ménagère et une femme au foyer.

Cependant, on reconnaissait que les femmes chrétiennes, grâce à l’instruction et à une bonne éducation, avaient acquis plus de dignité et apportaient une meilleure contribution à la société. On en est venu à considérer les femmes comme irremplaçables dans la transmission de la foi chrétienne. On disait aussi qu’elles se comportaient avec force, intelligence et courage devant l’adversité.

Malheureusement, en dépit de leurs valeurs indiscutables, le Collège et l’Académie fondés à Genève en 1559 par Jean Calvin sont demeurés interdits aux femmes. Ce n’est qu’en 1871, soit 312 ans plus tard, que la première femme a été admise, à titre exceptionnel, à l’Académie. D’origine russe, Léonide Romanowitsch est entrée à la Faculté des sciences pour y poursuivre des études brillantes.

On peut dire que, pour les femmes, les progrès ont été lents, mais constants. Malgré ces revers, elles ont continué à approfondir les Saintes Écritures de même que les idées apportées par la Réforme et de les transmettre autour d’elles.

Anita DeMers

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Références bibligraphiques

1.       La Réforme et les femmes
  Huguette Junod, dans la rubrique La chronique féministe de GAUCHEBDO, 10 novembre 2016
2.       La place et le rôle des femmes dans les Églises réformées
  Raymond A. Mentzer, dans Archives de sciences sociales des religions, # 113 en 2009
3.      Quatre siècles et demi d’enseignement et de recherche
  De la conduite des âmes et à l’exploration du cerveau, Repères historiques
  Université de Genève, 1559-2009 – 450 ans
4.       Rôle des femmes protestantes, XVIe – XIX siècle
  https://www.museeprotestant.org/notice/le-role-des-femmes-protestantes-du-xvie-au-xixe-siecle/
5.       Marie Dentière, ou d’Ennetières (vers 1495-1561)
  http://www.museeprotestant.org/notice/marie-dentiere-ou-dennetieres-vers-1495-1561/

jeudi 13 avril 2017

CHAPITRE 6 – LES RÉFORMATEURS, post #2 MARTIN LUTHER
« Après les ténèbres, la lumière. »

En cette année de grâce 2017, c’est le 500e anniversaire de la Réforme de Luther. Ce fut le premier réformateur à survivre à l’Inquisition et au bûcher après avoir mené une réforme du christianisme.

Prêtre et moine de St-Augustin, Martin Luther était passionné par la lecture de la Bible (voir le post précédent). Il affirmait : « Jamais, nulle part dans le monde, on n’a écrit de livre plus facile à comprendre. Comparée aux autres livres, elle (la Bible) est comme le soleil par rapport à toutes les autres lumières. Ne vous laissez convaincre par personne de l’abandonner sous aucun prétexte. Si vous vous en écartez un instant, tout est perdu; on pourra vous entraîner n’importe où. Si vous restez fidèles aux Écritures, vous serez victorieux. »

En 1517, Luther a eu le courage de confronter les autorités religieuses et civiles de son époque en publiant, sur la porte de son église, 95 thèses souvent résumées par les cinq vérités suivantes relevées par Luther dans les écrits du Nouveau Testament :
-          La Bible est l’autorité suprême en matière de doctrine;
-          Les Saintes Écritures sont la seule source de la foi et de toute     connaissance de Dieu;
-          Le salut est purement une grâce de Dieu, sans les œuvres;
-          C’est par la foi seulement que s’obtient le salut;
-          Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu, est le seul intermédiaire entre Dieu et nous.
Martin Luther a condamné aussi le commerce des indulgences qui laissait croire que l’on pouvait acheter son salut et celui des êtres chers décédés. Aussi, il a remis en question un système religieux devenu lourd à porter pour le peuple.

En janvier 1521, Luther est excommunié par le pape. Il devait subir le châtiment réservé aux hérétiques et tous ses écrits devaient être brûlés. Mais, un prince l’a pris sous sa protection et l’a installé dans un endroit tenu secret et protégé. Pendant ce temps, Luther a traduit la Bible en allemand pour que les gens du peuple puissent avoir les Saintes Écritures entre les mains et la lire facilement.

Après la traduction de la Bible en langage populaire, Luther a été le premier à publier en 1529 « Le petit catéchisme » et, plus tard, « Le grand catéchisme ». Selon Luther, la catéchèse visait à faire découvrir les réalités de la marche chrétienne et les choix à faire tout au long de la vie. Elle donnait une compréhension plus profonde des grandes doctrines de la Bible telles que la Trinité, la divinité et l’humanité de Jésus, le plan du salut, l’amour de Dieu, le baptême, la cène, la conduite chrétienne, le pardon, etc. Même le catholicisme, après le Concile de Trente en 1563, s’est inspiré de ce genre d’écrits pour éditer sa propre version du catéchisme selon ses propres dogmes.

Luther est aussi l’auteur de plusieurs autres livres (350) et de cantiques chrétiens (43). Ses écrits ont connu un grand succès et ont eu un impact considérable dans le christianisme à travers les âges. Depuis la Réforme, des centaines de millions de personnes se sont tournées vers les Saintes Écritures pour mettre en pratique la Parole de Dieu.

Après Luther, une foule d’autres réformateurs, dont Bucer, Swingli, Bullinger, Calvin, Farel, De Bèze et d’autres ont poursuivi la Réforme entreprise par Luther. Pour se protéger, ils devaient souvent se réfugier dans les villes qui appuyaient le mouvement de la Réforme : Zurich, Strasbourg, Neuchâtel et Genève ont été les principales communautés refuges. Pour commémorer cette période de l’histoire, la ville de Genève a érigé en 1917 le Mur des Réformateurs sur lequel est écrite la devise « APRÈS LES TÉNÈBRES, LA LUMIÈRE ».

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vendredi 7 avril 2017

CHAPITRE 6 — LES RÉFORMATEURS, post #1
tiré du livre « Vérités qui dérangent... ou mensonges qui rassurent? »

Beaucoup de fidèles et de membres du clergé auraient bien voulu que la corruption et les atrocités cessent dans l’Église. Ils espéraient retourner aux sources évangéliques, mais la peur de la prison, des tortures et de la mort sur le bûcher les empêchait de s’opposer aux autorités ecclésiastiques qui ne voulaient rien changer.

Les premières confrontations formelles sont venues d’un prêtre d’Angleterre, John Wycliff. Il était docteur en théologie et professeur à la célèbre université d’Oxford. Il a milité pour le retour à la Bible et s’est opposé à la papauté et à plusieurs doctrines de son Église. Malgré l’interdiction, il a traduit la Vulgate (une Bible latine) en langue anglaise. Elle paraîtra quelques années plus tard. Ses idées se sont répandues rapidement grâce à des prédicateurs itinérants qui parcouraient le pays. Wycliff a été excommunié, mais il est mort avant d’être envoyé au bûcher. Sa doctrine a continué de faire des adeptes partout. Les autorités religieuses ont déclaré que les idées de Wycliff étaient hérétiques et ont ordonné que ses restes soient déterrés et brûlés sur le bûcher. Wycliff était décédé depuis 44 ans.

Le prêtre Jean Hus était un théologien et un linguiste célèbre mondialement reconnu. Il était recteur à l’université de Prague. Ses écrits et ses discours rejoignaient des gens de plusieurs régions qui fréquentaient cette institution internationale. Hus dénonçait les pratiques condamnables de son Église, en particulier la vente d’indulgences. Il souhaitait voir son Église retourner aux temps apostoliques. Il a été excommunié pour ses prises de position jugées hérétiques et, après lui avoir tendu un piège, on l’a jeté en prison. Il a été brûlé sur le bûcher par la suite.

Le grand orateur et prédicateur dominicain Jérôme Savonarole s’est opposé publiquement et vigoureusement contre le pape Alexandre VI et les abus de l’Église. C’était les moines de sa propre communauté qui avaient la charge d’évaluer si les croyances religieuses des gens étaient conformes à la doctrine de l’Église. Après avoir examiné les convictions de leur confrère, Savonarole a été pendu, puis brûlé sur le bûcher en 1498.

À la mort de Savonarole, Martin Luther avait 15 ans. C’était un étudiant assidu et brillant. À 18 ans, il a entrepris des études universitaires. En 3 ans, il a obtenu son bac et son doctorat en philosophie. Il a également étudié le latin, le grec et l’hébreu. C’était un jeune homme fasciné par Dieu et tout ce qui le concernait. Il a choisi d’entrer chez les moines de St-Augustin. Dans la bibliothèque de l’abbaye, il a trouvé, attaché à une table par une chaîne, une vieille Bible en latin. Il venait de découvrir un trésor immense. Il s’est mis à la dévorer jour et nuit, jusqu’à s’en rendre malade d’épuisement.

À 24 ans, il a été ordonné prêtre. Le supérieur de la communauté a décidé que Luther poursuivrait des études en théologie afin d’enseigner les Saintes Écritures. Deux ans plus tard, Luther enseignait à l’université de Wittenberg. Le recteur de l’université était fier de son nouveau professeur et disait de lui cette parole prophétique : « Ce moine fera honte à tous les docteurs; il apportera une doctrine nouvelle qui va réformer toute l’Église, parce qu’il se base sur la Parole
de Christ. »





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Anita DeMers