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samedi 20 mai 2017

CHAPITRE 9  – LES GRANDS RÉVEILS, 
POST #2 : LES FEMMES S’IMPLIQUENT. ELLES ONT DES IDÉES PLEIN LA TÊTE.

Avec les grands réveils, les femmes s’impliquaient de plus en plus à l’école du dimanche des églises évangéliques. Elles participaient aux programmes sociaux mis de l’avant par leur assemblée et, souvent, proposaient de nouvelles activités pour venir en aide à leur communauté : la tempérance, les banques alimentaires, l’aide aux démunis, les visites aux prisonniers, etc.



Tout au long du 19e siècle, les femmes chrétiennes ont fondé des associations et des mouvements pour lutter contre la prostitution et l’esclavage sexuel des femmes. Elles ont milité également pour leur autonomie financière, pour l’exercice d’un travail honorable et leur participation dans les décisions politiques qui les concernaient.

Plusieurs femmes ont vu aussi dans le travail missionnaire une participation concrète à la Grande Mission que Jésus-Christ a confiée à son Église. Henriette Odin-Feller a été une de ces femmes. Elle est venue avec 3 autres missionnaires de la Suisse s’établir au Bas-Canada (Québec) avec l’espoir d’apporter la Bonne Nouvelle de l’Évangile aux Canadiens français. Malheureusement, la population était hostile aux étrangers. Les curés exerçaient une surveillance étroite sur tout le territoire québécois. Du haut de la chaire, ils défendaient aux paroissiens de les recevoir et d’accepter leurs Bibles, sinon ils s’exposaient à ce que des opposants viennent leur faire du charivari. Devant tant d’hostilité et de persécutions, les missionnaires sont repartis.

En 1837-38, la colonie québécoise vivait des temps de polarisation politique et religieuse. Le pays était gouverné par des représentants anglophones de l’Angleterre protestante. Les Québécois étaient majoritairement francophones, catholiques et cultivateurs. Ils avaient la conviction de ne pas être traités avec justice, équité et démocratie. Plusieurs se sont révoltés contre ce régime arbitraire. Mais les chefs religieux catholiques s’y sont opposés sous prétexte que les citoyens devaient se soumettre aux autorités sans condition.

Avec tous ces tiraillements, l’Église a perdu sa crédibilité et son emprise auprès de la population. Mme Feller a profité des circonstances pour revenir au Québec avec un compagnon d’oeuvre, Louis Roussy. Elle a commencé un travail missionnaire à Saint-Blaise-sur-Richelieu. Elle a reçu beaucoup de soutien financier de la part de Montréalais, de Suisses et d’Américains.



Les francophones se sont ouverts à l’Évangile. Plusieurs se sont convertis dont des prêtres, des médecins, des éditeurs, des rédacteurs, etc. Ils ont participé activement au travail missionnaire de Mme Feller.  Cette oeuvre est devenue le berceau du protestantisme français en terre d’Amérique. « La Société Évangélique de la Grande Ligne » a rayonné jusque dans les états de New York et du Vermont où Mme Feller avait beaucoup de contacts.



Malheureusement, l’anglicisation et l’assimilation culturelle des francophones protestants seront les 2 causes qui amèneront le déclin de cette communauté.

Anita DeMers

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