TRADUIRE

dimanche 20 octobre 2019


HISTORIQUE DES DISTRIBUTIONS ÉVANGÉLIQUES DU QUÉBEC
LES NUMÉROS COCHRANE - POST # 7


Jack Cochrane avait toujours eu le désir de publier des ouvrages qui permettraient à la Bible de s’expliquer par elle-même, évitant ainsi l’interprétation humaine de la Parole de Dieu. Dès les débuts de notre maison d’édition, il a milité pour que nous adoptions cette vision. Selon lui, les commentaires bibliques resteront toujours des interprétations humaines du texte biblique.

C’est pourquoi nous avons entrepris le travail d’appariement des mots français de notre concordance de la Bible aux mots grecs originaux du Nouveau Testament par un système de numéros servant de liens entre eux. Puis, dans un 2e temps, nous allions faire de même avec les mots hébreux originaux de l’Ancien Testament. Il y avait déjà la numérotation de James Strong largement connue et utilisée dans plusieurs instruments d’étude biblique. Mais, malgré la grande utilité de ce système, on s’est vite rendu compte de la nécessité de le corriger ou de le remplacer. Le besoin s’est fait sentir davantage avec le Nouveau Testament en français.

Jack Cochrane disait : « Louis Segond a traduit certains mots grecs qui sont absents de la liste de mots grecs de Strong. Les 31 premiers mots ne posent aucun problème. Mais, à partir du 32e, puis au 34e, etc., j’ai réalisé qu’il fallait revoir, corriger et compléter le travail de Strong. » En effet, 122 mots grecs originaux sont manquants, 300 mots grecs sont identifiés comme étant uniques alors qu’ils sont en fait des formes variables de mots existants; il y a aussi des problèmes de numérotation comme le 2717 qui est manquant ainsi qu’une série de 101 numéros sautés (3202 à 3303).



Aujourd’hui, nous savons que Louis Segond, ainsi que d’autres auteurs récents, ont utilisé le manuscrit découvert au mont Sinaï par Tischendorf entre les années 1844-59. C’est un manuscrit du 4e siècle, parmi les plus anciens de la Bible, mais découvert au 19e siècle seulement. D’autres textes bibliques originaux, les manuscrits de la mer morte rédigés en hébreu presque exclusivement, ont été découverts à Qumrân entre 1947 et 1956. Ces documents anciens datent du 3e siècle avant Jésus-Christ jusqu’au 1er siècle après Jésus-Christ. Ils sont plus anciens de plusieurs siècles que tous les textes bibliques qui étaient connus jusqu’alors.

De nos jours, pour reconstituer le texte biblique original, les traducteurs ont accès à un nombre plus grand de manuscrits, dont ceux du 19e et du 20e  siècle. Ils présentent un intérêt immense pour l’étude de la Bible. Ne pas avoir de listes à jour des mots originaux, hébreux et grecs, qui tiennent compte des  découvertes archéologiques récentes pour produire des instruments d’étude de la bible, c’est travailler avec des outils incomplets, remontant au moyen âge (1516). Si nous croyons que « toute Écriture est inspirée de Dieu », ne devrions-nous pas avoir confiance que Dieu va préserver sa Parole ? Ap. 22-18-19

Aux Distributions Évangéliques du Québec, nous avons fait cette révision essentielle du système de Strong avant de faire l’appariement des mots français aux mots originaux. Ce travail minutieux a été accompli par un spécialiste des langues bibliques de renommée internationale, Jack Cochrane. Il a été le premier érudit au monde à revoir, corriger et compléter les listes de Strong; elles sont connues aujourd’hui sous le nom de son auteur :  les Numéros Cochrane. Cela a conduit à la publication de la Concordance Index de la Bible, tome 2 du Nouveau Testament pour la version française NEG79.

Malheureusement, certains individus, par manque de rigueur intellectuelle ou pour tout autre motif personnel, n’ont pas respecté les normes et les règles linguistiques en associant des textes qui n’étaient pas comparables. Ils ont associé le texte français de la Bible Louis Segond 1910 avec le texte anglais de la Bible King James 1611 afin d’en extraire les numéros Strong pour le texte français de la Bible Louis Segond. C’est un non-sens, car ce sont deux traductions, basées chacune sur des manuscrits bibliques originaux différents ayant 400 ans d’écart. Les erreurs présentes dans les listes de Strong se sont transmises aussi dans les 2 traductions, française et anglaise.

Si vous utilisez de tels instruments avec les numéros Strong, voici les genres d’erreurs que vous allez rencontrer.  Par exemple, dans l’appariement du texte Segond 1910 aux mots originaux, un certain nombre de renvois sont inexacts, en particulier quand les mots sont absents chez Strong. Parfois, les renvois sont faits à des mots présents dans les listes de Strong, mais pas aux bons mots eux-mêmes. Exemple 1 : dans Luc 21.35 Segond 1910, pour le mot «viendra» on donne le numéro Strong 1904, alors que ce devrait être le numéro 1908, absent de la liste de Strong, mais utilisé par Segond. Exemple 2 : dans Actes 6.8 Segond 1910, pour le mot «grâce», on donne le numéro Strong 4102 (foi), une variante écartée par Segond. Parfois on n’associe aucun numéro à des mots français quand Strong n’a pas de mot correspondant. Exemples : Luc 3.33; Luc 18.25.

Pourquoi rechercher minutieusement la vérité dans la Parole de Dieu et utiliser des instruments d’étude biblique erronés ? Nous travaillons à élaborer pour les lecteurs, ayant ou non une connaissance des langues bibliques, des ouvrages qui les informent entièrement sur les liens qui existent entre les mots français et les mots originaux hébreux et grecs. Parfois ces liens sont impossibles à faire puisqu’ils n’existent pas, soit parce que les mots français ont été ajoutés par le traducteur (14 666 mots pour la NEG), soit parce que les mots originaux hébreux ou grecs n’ont pas été traduits en français (4 321 cas).

Parfois aussi les mots appartiennent à des expressions, soit une expression dans les textes originaux traduite par un seul mot français (6 114 pour la NEG), soit un  mot original traduit par une expression française (18 011 cas). Nous signalons également les mots qui sont des variantes textuelles (630 pour la NEG), c.-à-d. des mots qui se trouvent dans certains manuscrits anciens, mais qui n’ont pas été utilisés par Segond. Exemple : dans 1Corinthiens 13.3, Segond a trouvé le mot καυχάομαι (se glorifier) dans certains manuscrits et le mot καίω (brûler) dans d’autres. Segond a choisi d’utiliser le dernier. Dans nos instruments d’étude, nous donnons les deux mots, mais en indiquant «Variante textuelle» en dessous du mot qui n’a pas été retenu par Segond.

À suivre...
Anita DeMers

Ø  Extrait du blogue du site web des DEQ
Les NUMÉROS COCHRANE vs LES NUMÉROS STRONG
Ce que les instruments d’étude des DEQ vous donnent de plus

Ø  NUMÉROS COCHRANE

Ø  LES MANUSCRITS DE LA MER MORTE

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