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vendredi 7 avril 2017

CHAPITRE 6 — LES RÉFORMATEURS, post #1
tiré du livre « Vérités qui dérangent... ou mensonges qui rassurent? »

Beaucoup de fidèles et de membres du clergé auraient bien voulu que la corruption et les atrocités cessent dans l’Église. Ils espéraient retourner aux sources évangéliques, mais la peur de la prison, des tortures et de la mort sur le bûcher les empêchait de s’opposer aux autorités ecclésiastiques qui ne voulaient rien changer.

Les premières confrontations formelles sont venues d’un prêtre d’Angleterre, John Wycliff. Il était docteur en théologie et professeur à la célèbre université d’Oxford. Il a milité pour le retour à la Bible et s’est opposé à la papauté et à plusieurs doctrines de son Église. Malgré l’interdiction, il a traduit la Vulgate (une Bible latine) en langue anglaise. Elle paraîtra quelques années plus tard. Ses idées se sont répandues rapidement grâce à des prédicateurs itinérants qui parcouraient le pays. Wycliff a été excommunié, mais il est mort avant d’être envoyé au bûcher. Sa doctrine a continué de faire des adeptes partout. Les autorités religieuses ont déclaré que les idées de Wycliff étaient hérétiques et ont ordonné que ses restes soient déterrés et brûlés sur le bûcher. Wycliff était décédé depuis 44 ans.

Le prêtre Jean Hus était un théologien et un linguiste célèbre mondialement reconnu. Il était recteur à l’université de Prague. Ses écrits et ses discours rejoignaient des gens de plusieurs régions qui fréquentaient cette institution internationale. Hus dénonçait les pratiques condamnables de son Église, en particulier la vente d’indulgences. Il souhaitait voir son Église retourner aux temps apostoliques. Il a été excommunié pour ses prises de position jugées hérétiques et, après lui avoir tendu un piège, on l’a jeté en prison. Il a été brûlé sur le bûcher par la suite.

Le grand orateur et prédicateur dominicain Jérôme Savonarole s’est opposé publiquement et vigoureusement contre le pape Alexandre VI et les abus de l’Église. C’était les moines de sa propre communauté qui avaient la charge d’évaluer si les croyances religieuses des gens étaient conformes à la doctrine de l’Église. Après avoir examiné les convictions de leur confrère, Savonarole a été pendu, puis brûlé sur le bûcher en 1498.

À la mort de Savonarole, Martin Luther avait 15 ans. C’était un étudiant assidu et brillant. À 18 ans, il a entrepris des études universitaires. En 3 ans, il a obtenu son bac et son doctorat en philosophie. Il a également étudié le latin, le grec et l’hébreu. C’était un jeune homme fasciné par Dieu et tout ce qui le concernait. Il a choisi d’entrer chez les moines de St-Augustin. Dans la bibliothèque de l’abbaye, il a trouvé, attaché à une table par une chaîne, une vieille Bible en latin. Il venait de découvrir un trésor immense. Il s’est mis à la dévorer jour et nuit, jusqu’à s’en rendre malade d’épuisement.

À 24 ans, il a été ordonné prêtre. Le supérieur de la communauté a décidé que Luther poursuivrait des études en théologie afin d’enseigner les Saintes Écritures. Deux ans plus tard, Luther enseignait à l’université de Wittenberg. Le recteur de l’université était fier de son nouveau professeur et disait de lui cette parole prophétique : « Ce moine fera honte à tous les docteurs; il apportera une doctrine nouvelle qui va réformer toute l’Église, parce qu’il se base sur la Parole
de Christ. »





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Anita DeMers