SUPPLÉMENT AU CHAPITRE 6 – LES RÉFORMATEURS, post #3
Avant la réforme,
beaucoup de femmes étaient analphabètes. Selon Martin Luther, il fallait leur donner
la possibilité d’aller à l’école, pour qu’elles puissent lire les Saintes
Écritures et connaître la volonté de Dieu en ce qui les concernait. On a ouvert
des écoles à leur intention.
Lorsque les femmes
ont vu dans la Bible que les hommes et les femmes étaient égaux devant Dieu, de
nouveaux horizons se sont ouverts devant elles, leur permettant de jouer un rôle
plus influent dans leur famille et dans leur communauté : elles se sont
impliquées avec leur mari à la réussite de leur mariage, à l’éducation et la
formation biblique de leurs enfants et à la bonne marche de leur foyer. Encouragées,
certaines d’entre elles ont organisé en semaine des rencontres de femmes pour partager
et prier ensemble.
Toutefois, elles ont
été limitées dans leur élan, car les hommes en général privilégiaient le
pouvoir masculin. La société et le système d’éducation de l’époque exigeaient
qu’elles soient, avant tout, une bonne épouse, une bonne ménagère et une femme
au foyer.
Cependant, on reconnaissait
que les femmes chrétiennes, grâce à l’instruction et à une bonne éducation, avaient
acquis plus de dignité et apportaient une meilleure contribution à la société. On
en est venu à considérer les femmes comme irremplaçables dans la transmission
de la foi chrétienne. On disait aussi qu’elles se comportaient avec force,
intelligence et courage devant l’adversité.
Malheureusement, en
dépit de leurs valeurs indiscutables, le Collège et l’Académie fondés à Genève en
1559 par Jean Calvin sont demeurés interdits aux femmes. Ce n’est qu’en 1871,
soit 312 ans plus tard, que la première femme a été admise, à titre
exceptionnel, à l’Académie. D’origine russe, Léonide Romanowitsch est
entrée à la Faculté des sciences pour y poursuivre des études brillantes.
On peut dire que, pour les femmes, les progrès ont été
lents, mais constants. Malgré ces revers, elles ont continué à approfondir les
Saintes Écritures de même que les idées apportées par la Réforme et de les transmettre
autour d’elles.
Anita DeMers
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davantage, procurez-vous le livre
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dérangent... ou mensonges qui rassurent? » à
Références bibligraphiques
1.
La Réforme et les
femmes
Huguette
Junod, dans la rubrique La chronique féministe de GAUCHEBDO, 10 novembre 2016
2.
La place et le
rôle des femmes dans les Églises réformées
Raymond
A. Mentzer, dans Archives de sciences sociales des religions, # 113 en 2009
3. Quatre siècles et
demi d’enseignement et de recherche
De
la conduite des âmes et à l’exploration du cerveau, Repères historiques
Université
de Genève, 1559-2009 – 450 ans
4. Rôle des femmes
protestantes, XVIe – XIX siècle
https://www.museeprotestant.org/notice/le-role-des-femmes-protestantes-du-xvie-au-xixe-siecle/
5. Marie Dentière,
ou d’Ennetières (vers 1495-1561)
http://www.museeprotestant.org/notice/marie-dentiere-ou-dennetieres-vers-1495-1561/