TRADUIRE

jeudi 20 avril 2017



SUPPLÉMENT AU CHAPITRE 6 – LES RÉFORMATEURS, post #3
LE RÔLE DES FEMMES APRÈS LA RÉFORME

Avant la réforme, beaucoup de femmes étaient analphabètes. Selon Martin Luther, il fallait leur donner la possibilité d’aller à l’école, pour qu’elles puissent lire les Saintes Écritures et connaître la volonté de Dieu en ce qui les concernait. On a ouvert des écoles à leur intention.

Lorsque les femmes ont vu dans la Bible que les hommes et les femmes étaient égaux devant Dieu, de nouveaux horizons se sont ouverts devant elles, leur permettant de jouer un rôle plus influent dans leur famille et dans leur communauté : elles se sont impliquées avec leur mari à la réussite de leur mariage, à l’éducation et la formation biblique de leurs enfants et à la bonne marche de leur foyer. Encouragées, certaines d’entre elles ont organisé en semaine des rencontres de femmes pour partager et prier ensemble.



Toutefois, elles ont été limitées dans leur élan, car les hommes en général privilégiaient le pouvoir masculin. La société et le système d’éducation de l’époque exigeaient qu’elles soient, avant tout, une bonne épouse, une bonne ménagère et une femme au foyer.

Cependant, on reconnaissait que les femmes chrétiennes, grâce à l’instruction et à une bonne éducation, avaient acquis plus de dignité et apportaient une meilleure contribution à la société. On en est venu à considérer les femmes comme irremplaçables dans la transmission de la foi chrétienne. On disait aussi qu’elles se comportaient avec force, intelligence et courage devant l’adversité.

Malheureusement, en dépit de leurs valeurs indiscutables, le Collège et l’Académie fondés à Genève en 1559 par Jean Calvin sont demeurés interdits aux femmes. Ce n’est qu’en 1871, soit 312 ans plus tard, que la première femme a été admise, à titre exceptionnel, à l’Académie. D’origine russe, Léonide Romanowitsch est entrée à la Faculté des sciences pour y poursuivre des études brillantes.

On peut dire que, pour les femmes, les progrès ont été lents, mais constants. Malgré ces revers, elles ont continué à approfondir les Saintes Écritures de même que les idées apportées par la Réforme et de les transmettre autour d’elles.

Anita DeMers

Pour en savoir davantage, procurez-vous le livre
« Vérités qui dérangent... ou mensonges qui rassurent? » à

Références bibligraphiques

1.       La Réforme et les femmes
  Huguette Junod, dans la rubrique La chronique féministe de GAUCHEBDO, 10 novembre 2016
2.       La place et le rôle des femmes dans les Églises réformées
  Raymond A. Mentzer, dans Archives de sciences sociales des religions, # 113 en 2009
3.      Quatre siècles et demi d’enseignement et de recherche
  De la conduite des âmes et à l’exploration du cerveau, Repères historiques
  Université de Genève, 1559-2009 – 450 ans
4.       Rôle des femmes protestantes, XVIe – XIX siècle
  https://www.museeprotestant.org/notice/le-role-des-femmes-protestantes-du-xvie-au-xixe-siecle/
5.       Marie Dentière, ou d’Ennetières (vers 1495-1561)
  http://www.museeprotestant.org/notice/marie-dentiere-ou-dennetieres-vers-1495-1561/