CHAPITRE 18 :
DES RÉVOLUTIONS TRANQUILLES – PARTIE 1 : POLITIQUE
POST #1 : « C’EST
L’TEMPS QU’ÇA CHANGE »
Le 7 septembre 1959, Maurice Duplessis meurt
des suites d’une hémorragie cérébrale. Paul Sauvé lui succède. Après 113 jours
au pouvoir, il décède à son tour d’une crise cardiaque. Antonio Barrette le
remplace. Mais, avec le scandale de corruption du «gaz naturel» qui planait
sur le gouvernement de l’Union nationale, et avec la grogne de la population
qui réclamait une réforme de la société, Barrette a décrété des élections
générales.
Jean Lesage, chef du parti libéral, et son «équipe du tonnerre», se sont lancés dans
la course. Ils s’étaient préparés depuis longtemps à cet affrontement. Durant
la campagne électorale, ils proposaient une nouvelle identité pour le Québec.
Tous les domaines d’activité de la province avaient été analysés et des
correctifs majeurs étaient proposés. Leurs slogans «C’est l’temps qu’ça change»
et «Maîtres chez nous» étaient bien reçus par la population. Jean Lesage et le
parti libéral ont remporté les élections de 1960.
Toute une «génération silencieuse» et leurs
adolescents «baby-boomers» voyaient bien ce qui se faisait au pays et ailleurs.
Ils espéraient vivre, eux aussi, dans une société plus contemporaine où les
hommes et les femmes auraient les mêmes droits. La priorité du nouveau
gouvernement provincial fut de retirer à l’Église les rôles qui devaient être
joués par l’État et de réduire au maximum les inégalités sociales et
économiques en éducation, en santé et en services sociaux. On voulait une
société plus juste pour tous même si on devait apporter des changements
importants dans le fonctionnement du gouvernement.
Les autorités de l’Église catholique
n’approuvaient pas ces réformes politiques et sociales mises de l’avant par
l’équipe de Jean Lesage. Selon les évêques, les nouvelles orientations des
libéraux étaient trop révolutionnaires et rimaient avec «enfer». L’Église
estimait que son organisation religieuse était supérieure à tout gouvernement
civil et qu’elle devait siéger au-dessus de lui. Selon elle, il lui appartenait
de diriger les principaux domaines de la vie des individus telles l’instruction
et la santé.
En perdant le contrôle sur l’éducation, l’Église
catholique savait qu’elle ne pourrait plus endoctriner systématiquement les
enfants dans sa religion. Cela allait créer une ouverture à la liberté de
croyance et une baisse de son autorité. Mais Jean Lesage et son gouvernement
estimaient que la société québécoise ne devait plus être régie selon les règles
de l’Église catholique et des communautés religieuses. Ils estimaient aussi que
l’économie du Québec ne devait pas être gérée au gré des grosses compagnies
étrangères.
Anita DeMers
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