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vendredi 6 avril 2018


CHAPITRE 19 : DES RÉVOLUTIONS TRANQUILLES, 
PARTIE 2 : LE CONCILE ŒCUMÉNIQUE VATICAN II, 
POST #1 : PERTE DE CONFIANCE

Au début des années 1960, la participation des fidèles aux offices catholiques était grande. Personne n’osait abandonner leur religion. Les vocations étaient en hausse partout. Cependant, avec la Révolution tranquille, de plus en plus de familles quittaient la campagne et leur paroisse ecclésiastique pour aller vivre dans les grandes villes où elles devenaient anonymes. Les comportements sociaux changeaient et les gens délaissaient leur pratique religieuse.

On constatait partout une baisse de la ferveur spirituelle des fidèles, au Québec comme ailleurs dans le monde. Certains dirigeants catholiques semblaient déconnectés de la réalité de ce que vivaient, au jour le jour, les simples citoyens. Ils continuaientt à construire des églises somptueuses et à vouloir contrôler dans tous les domaines. D’une part, les femmes revendiquaient le droit de se faire instruire elles aussi et d’avoir les mêmes droits que ceux des hommes dans la société. Aussi, les groupes sociaux et les syndicats abandonnaient leur orientation catholique pour devenir neutres. D’autre part, les médias de masse véhiculaient plein d’idées nouvelles, mais pas toujours en accord avec les valeurs traditionnelles de l’Église.

C’est à cette période que le pape Jean XXIII a annoncé la tenue d’une « mise à jour » du catholicisme : le concile oecuménique Vatican II. Le dernier concile des évêques remontait à près de 100 ans. Avec Vatican II, Jean XXIII voulait stopper l’exode des fidèles qui, un peut partout sur la planète, désertaient son Église. Il désirait la moderniser, renouveler ses rites religieux et redorer son image d’institution jugée archaïque. Toutes ces intentions de changement ont créé beaucoup d’attentes chez les fidèles. Au mois d’octobre 1962, le concile s’est ouvert sous la direction de Jean XXIII. Huit mois plus tard, il décédait.

Paul VI a poursuivi les travaux jusqu’à la fin du concile en décembre 1965. Quand les premières réformes ont été connues des fidèles pratiquants, ce fut une immense déception pour l’ensemble. Plusieurs doctrines que l’Église jugeait essentiel et obligatoire de pratiquer sous peine de péché mortel avant ne l’étaient plus maintenant. Exemples avant : aller à la messe le dimanche et les jours de fête; ne pas manger de viande le vendredi; jeûner pendant le carême, faire ses Pâques, etc. Nous étions tous convaincus que ces règles strictes étaient des exigences de la Bible.

Un autre exemple : avant le concile, plusieurs saints et saintes étaient vénérés et faisaient partie du calendrier liturgique. Avec le concile, plusieurs d’entre eux ont été retirés de la liste, car on doutait de leur existence ou, même, de leur dignité comme saint. Nos grand-mères ont dû faire le ménage dans leurs dévotions pour leurs saints préférés. Aussi, quels chocs démographiques pour toutes ces villes, villages, paroisses, rues et bâtiments qui portaient des noms de saints déchus ou inexistants. Aussi, les changements de noms ont donné bien des maux de tête aux registraires de l’état civil et aux généalogistes familiaux pour changer ces noms.

Le concile Vatican II a troublé beaucoup de pratiquants. Comment des choses absolument vraies hier étaient-elles devenues fausses tout à coup ? Comment des actions sacrées hier étaient-elles devenues banales aujourd’hui ? Tous ces revirements radicaux créaient de la confusion dans l’esprit des gens qui croyaient obéir à Dieu. En réalité, ils avaient suivi des commandements d’hommes. Ils constataient qu’ils ne pouvaient plus faire confiance en leur Église et en ses dirigeants qui les avaient induits en erreurs, soit avant, soit après le concile. Le pape pouvait s’être déclaré infaillible en 1870,  mais les contradictions entre les pratiques du passé et celles du présent, entre les doctrines de la Bible et celles de l’Église, démontraient le contraire.

Anita DeMers

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