CHAPITRE 15 LA SECONDE GUERRE MONDIALE
POST #2 : LES TRAINS DE LA VIE
La guerre avait
laissé aussi en Allemagne, en Autriche et en Hongrie, des centaines de milliers
d’enfants orphelins. Pour leur porter secours, des gens de la Croix-Rouge ont
élaboré un projet humanitaire et audacieux : faire accueillir et héberger
ces orphelins de l’ennemi par des gens de cœur des Alliés qui avaient connu, eux
aussi, les horreurs de la guerre.
Pendant 5 ans, près
de 200 000 enfants des pays vaincus ont été recueillis par de modestes familles de France,
de Belgique, d’Angleterre, de Hollande et d’ailleurs en Europe. Ces mêmes
trains qui avaient servi à emmener des milliers de Juifs dans les camps de la
mort pour les exterminer, allaient maintenant servir à conduire ces orphelins
vers des familles généreuses prêtes à les accueillir au sein de leur foyer. On
a surnommés ces convois ferroviaires les « trains de la vie ».
Les frais de
transport ont été assumés par l’Allemagne. Les Croix-Rouge de chacun des pays
impliqués dans cet élan de générosité ont assuré la bonne marche des opérations
en fournissant le personnel infirmier et les soins médicaux requis sur chacun
de ces trains, à l’aller comme au retour.
Durant la Première Guerre mondiale 1914-18, il y a eu
aussi des fraternisations entre soldats ennemis. La « TRÊVE DE NOËL » est l’expression
utilisée pour décrire ces cessez-le-feu spontanés qui avaient lieu dans les tranchées, pendant la période de Noël et
du Réveillon entre les troupes allemandes, britanniques et françaises,
en particulier celles entre les troupes britanniques et allemandes stationnées
le long du front de l’ouest en 1914.
En 1915, il y a eu une trêve de Noël similaire entre les troupes allemandes et
françaises. Comme le disaient les anges
à la naissance de Jésus : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux! Et
paix sur la terre aux hommes qu’Il aime. »
Photo d'une trève de Noël |
Le 10 décembre 1915,
après une de ces trêves en Artois, le caporal français Louis Barthas écrivait
dans son carnet de guerre :
« Qui sait ! Peut-être un jour sur ce coin de
l’Artois on élèvera un monument pour commémorer cet élan de fraternité entre
des hommes qui avaient l’horreur de la guerre et qu’on obligeait à s’entretuer
malgré leur volonté. »
En 2005, Christian Carion a réalisé le film JOYEUX NOËL qui raconte l’histoire d’une de ces trêves.
En
septembre 2015, selon le souhait du caporal Louis Barthas, la communauté
urbaine d’Arras érigeait à Neuville-Saint-Vaast le Monument des
fraternisations.
Documentaire complet d’André Melançon sur les « trains de la vie » : https://www.youtube.com/watch?v=KkrAL7wBOV0 (non disponible)
NOTE: La vidéo complète mise sur YouTube incluait du contenu de Radio Canada qui l'a bloquée pour des raisons de droits d'auteur.
Pour voir un extrait du documentaire d’André Melançon sur les « trains de la vie » : https://www.youtube.com/watch?v=wA-33lIhXeY