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lundi 16 septembre 2019


HISTORIQUE DES DISTRIBUTIONS ÉVANGÉLIQUES DU QUÉBEC
UNE PREMIÈRE MONDIALE À L’AUBE DE L’INFORMATIQUE - POST # 5

L’année 1979 tirait à sa fin lorsque Logidec nous a fait parvenir la première version de notre concordance biblique en français, photocomposée par ordinateur. Nous tenions enfin dans nos mains cet ouvrage auquel nous avions rêvé et travaillé pendant des années.

Jack Cochrane aurait bien aimé réunir tout de suite les mots français aux mots hébreux et grecs correspondants, mais cela aurait retardé de plusieurs années encore la publication de notre instrument d’étude biblique; le travail d’appariement aurait été trop long. Depuis quelques années déjà, beaucoup de gens attendaient avec impatience cet outil qui allait être offert pour la première fois dans le monde francophone.

Nous sommes allés porter cet exemplaire unique et précieux de la concordance chez l’imprimeur pour qu’il en fasse un tirage de plusieurs milliers de copies imprimées. Par la suite, tout le lot fut expédié à une entreprise professionnelle pour qu’elle relie chacun des volumes à la main en utilisant une colle spéciale utilisée pour les volumes de bibliothèque; cette colle avait la réputation d’être résistante aux insectes et de demeurer flexible.



Simultanément à l’imprimerie, nous avons préparé et expédié par la poste des dizaines de milliers d’affiches et de dépliants publicitaires pour annoncer notre première mondiale. La publicité a été expédiée à des gens et à des organismes dans tous les milieux religieux autour de nous et à travers le monde, y compris au Vatican. Les commandes en provenance de plusieurs pays francophones ne tardèrent pas à entrer.

Image de la concordance et une photo de la première commande reçue. 
Elle provenait d'une librairie de Nouméa en Nouvelle Calédonie.

Finalement, les premières copies imprimées et reliées de notre chef-d’œuvre nous sont parvenues au début du printemps suivant. Son lancement a eu lieu à Sherbrooke, lors de la collation des grades de l’Institut Biblique Béthel. Je me suis mise rapidement à l’œuvre pour répondre aux nombreuses commandes de tous ceux et celles qui désiraient se procurer l’unique concordance biblique complète en français. J’ai dû donner ma démission comme infirmière en milieu hospitalier. Nous avions déjà 2 enfants et un troisième s’annonçait. Il a vu le jour en même temps que nous mettions sur pied la maison d’édition, les Distributions Évangéliques du Québec (DEQ).

Avoir un travail à la maison m’a permis de m’occuper de ma famille tout en veillant aux expéditions. Durant les mois qui ont suivi, des dizaines de milliers de copies de notre Concordance de la Bible en français se sont retrouvées dans plus de 70 pays dans le monde, prenant parfois jusqu’à 9 mois pour se rendre à destination. On nous a raconté que certaines églises africaines organisaient une fête pour célébrer leur arrivée. L’imprimeur, le relieur et nous ne suffisions pas à répondre à la forte demande.

La tâche la plus ardue était de préparer les expéditions outremer. Il fallait emballer chaque volume séparément dans un carton rigide et protecteur, puis les regrouper par paquet de 10 dans une boîte rigide et bien ficelée elle aussi. Pour avoir droit au meilleur prix de la poste pour nos expéditions, chaque colis de 26 kg devait être inséré dans un sac en toile pesant à lui seul 1 kg. Nous avions le sentiment que ces sacs, puant et poussiéreux, avaient déjà fait le tour du monde plusieurs fois dans les cales des bateaux.





Heureusement que mon fils aîné, jeune adolescent, tout en voulant se rendre utile, m’aidait souvent et de bon cœur. Durant ses congés scolaires, il se mettait au recrutement auprès de ses copains pour venir l’aider aux emballages. Après avoir fait quelques appels téléphoniques et une petite course dans le quartier, d’autres ados venaient le rejoindre à pied ou en bus pour participer à la corvée. C’était comme une grande fête pour eux.

Je nommais mon fils contremaître; lui, il motivait ses amis et surveillait les opérations. Il leur disait en riant : « Ma mère n’est pas difficile; elle exige juste l’excellence! » Moi, je leur procurais des breuvages, des gâteries et, souvent, de la bonne pizza. Tous ces jeunes étaient heureux de se retrouver ensemble et de se sentir utiles tout en s’amusant.

À suivre...

Anita DeMers

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