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vendredi 16 février 2018


CHAPITRE 17 : LA FIN D’UN LONG « MOYEN ÂGE »
POST #3 : DUPLESSIS, LA LOI DU CADENAS, LA LIBERTÉ RELIGIEUSE ET SYNDICALE.

Maurice Duplessis n’était au pouvoir que depuis 1 an à peine, que les évêques catholiques réclamaient de son gouvernement une loi pour combattre le communisme au Québec. Duplessis acquiesça à leur demande et fit voter une loi qu’on a surnommée la « loi du cadenas ».

Tout organisme dont on n’aimait pas le discours ou les activités pouvait être dénoncé. Leur lieu de rencontre pouvait être fermé (cadenas), leur matériel confisqué et les individus, être arrêtés et envoyés en prison pour 1 an, sans procès et sans droit d’appel. À cette époque, Duplessis était à la fois premier ministre et procureur général de la province qui pouvait poursuivre au nom du gouvernement. La loi avait été votée pour lutter contre le communisme, mais on s’en servait aussi, indifféremment, contre des groupes religieux et syndicaux.

On raconte que des évêques et des étudiants auraient même aidé au travail des policiers à appliquer la loi fidèlement et rapidement. Selon la presse québécoise des origines à nos jours (Cité libre – Wikipédia), « en 1950, le cléricalisme et le duplessisme régnaient en maître absolu au Québec. La tradition et le principe d’autorité étaient indiscutables pour qui voulait éviter de passer pour communiste ».

Aussi, Duplessis faisait la vie dure aux groupes religieux qui voulaient s’implanter chez nous. Les croyants protestants francophones ne voulaient pas suivre la tradition catholique, mais observer la Bible comme étant la seule autorité spirituelle en matière de foi, de salut, de doctrine et de connaissance de Dieu. Pourtant, depuis 1759, le régime britannique protestant avait accordé à tout citoyen québécois le droit à la liberté de conscience et de croyance religieuse.



Cependant, l’Église catholique et Duplessis refusaient de reconnaître ce droit aux citoyens du Québec. L’Église n’acceptait pas que les pasteurs de ces communautés visitent leurs malades dans les hôpitaux et leurs détenus dans les prisons. Malgré leur désir de respecter les lois et règlements de la province, les protestants vivaient toujours dans un environnement hostile à leur pratique religieuse.

En 1945, le gouvernement fédéral avait autorisé tous les organismes religieux à produire des actes de naissance, de mariage et de décès. Le gouvernement du Québec avait laissé la gestion des registres de l’état civil dans les paroisses catholiques. Chez les dénominations protestantes (au nombre de 28), elles étaient tenues d’envoyer des copies de leurs dossiers d’actes d’état civil aux palais de justice.

Anita DeMers

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-          En Amérique du Nord : http://www.deq.ca/fr/publications/imprimes_coffrets/index~p4.html
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