CHAPITRE 17 :
LA FIN D’UN LONG « MOYEN ÂGE »
POST #3 : DUPLESSIS,
LA LOI DU CADENAS, LA LIBERTÉ RELIGIEUSE ET SYNDICALE.
Maurice Duplessis n’était au pouvoir que depuis
1 an à peine, que les évêques catholiques réclamaient de son gouvernement une
loi pour combattre le communisme au Québec. Duplessis acquiesça à leur demande
et fit voter une loi qu’on a surnommée la « loi du cadenas ».
Tout organisme dont on n’aimait pas le discours
ou les activités pouvait être dénoncé. Leur lieu de rencontre pouvait être
fermé (cadenas), leur matériel confisqué et les individus, être arrêtés et
envoyés en prison pour 1 an, sans procès et sans droit d’appel. À cette époque,
Duplessis était à la fois premier ministre et procureur général de la province
qui pouvait poursuivre au nom du gouvernement. La loi avait été votée pour
lutter contre le communisme, mais on s’en servait aussi, indifféremment, contre
des groupes religieux et syndicaux.
On
raconte que des évêques et des étudiants auraient même aidé au travail des
policiers à appliquer la loi fidèlement et rapidement. Selon la presse québécoise des origines à nos
jours (Cité libre – Wikipédia), « en 1950, le cléricalisme et le
duplessisme régnaient en maître absolu au Québec. La tradition et le principe
d’autorité étaient indiscutables pour qui voulait éviter de passer pour
communiste ».
Aussi, Duplessis faisait
la vie dure aux groupes religieux qui voulaient s’implanter chez nous. Les
croyants protestants francophones ne voulaient pas suivre la tradition
catholique, mais observer la Bible comme étant la seule autorité spirituelle en
matière de foi, de salut, de doctrine et de connaissance de Dieu. Pourtant,
depuis 1759, le régime britannique protestant avait accordé à tout citoyen québécois
le droit à la liberté de conscience et de croyance religieuse.
Cependant, l’Église
catholique et Duplessis refusaient de reconnaître ce droit aux citoyens du
Québec. L’Église n’acceptait
pas que les pasteurs de ces communautés visitent leurs malades dans les
hôpitaux et leurs détenus dans les prisons. Malgré leur désir de respecter les
lois et règlements de la province, les protestants vivaient toujours dans un environnement
hostile à leur pratique religieuse.
En 1945, le gouvernement fédéral avait autorisé
tous les organismes religieux à produire des actes de naissance, de
mariage et de décès. Le gouvernement du Québec avait laissé la gestion des registres
de l’état civil dans les paroisses catholiques. Chez les dénominations
protestantes (au nombre de 28), elles étaient tenues d’envoyer des copies de
leurs dossiers d’actes d’état civil aux palais de justice.
Anita DeMers
Pour se procurer le
livre :
-
En
Amérique du Nord : http://www.deq.ca/fr/publications/imprimes_coffrets/index~p4.html
-
En
Europe : dans les librairies de La Maison de la Bible et dans les
librairies de la Croisade du Livre Chrétien.
Pour lire et relire
mes posts précédents :
-
Facebook :
https://www.facebook.com/leseditionsdeq.