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vendredi 2 février 2018

CHAPITRE 17 : LA FIN D’UN LONG « MOYEN ÂGE »
POST #2 : LE STATUT DE LA FEMME AU QUÉBEC AU 20E SIÈCLE.

Selon les patriotes, c’était une erreur historique que les femmes aient eu, dans le passé, le droit de voter aux élections fédérales. Ils invoquaient les arguments que les hommes devaient s’occuper de la politique et les femmes de la maison. D’après eux, il n’était pas convenable d’avoir des désaccords idéologiques dans le foyer. De quelle erreur historique parlaient-ils?

En 1791, une loi d’Angleterre créait le Canada uni. La nouvelle constitution accordait à tous les hommes et toutes les femmes qui répondaient à certains critères et qui avaient une propriété au Canada, le droit de voter pour le représentant de leur choix au parlement canadien. Mais, en 1834, suite à un projet de loi déposé par le patriote John Neilson, appuyé par Louis-Joseph Papineau, chef des patriotes, les femmes ont perdu ce droit. Cette interdiction pour les femmes de voter a été inscrite formellement dans les textes officiels de l’Assemblée législative en 1849.

Il a fallu attendre 84 ans (1918) pour que les Québécoises puissent retrouver à nouveau ce droit de vote aux élections fédérales. Au provincial, elles ont dû attendre 106 ans (1940) pour pouvoir aller aux urnes. Les autorités catholiques, la confédération des travailleurs catholique (CSN) et Alexandre Taschereau s’étaient opposés à Adélard Godbout qui avait proposé cette nouvelle loi qui donnait aux femmes du Québec le droit de vote.

À cette époque, le choix de carrières pour une fille se limitait à 2 voies : institutrice ou infirmière. Pour les autres professions, les embûches étaient nombreuses et pratiquement insurmontables. Les études universitaires étaient réservées aux garçons. À la fin du 19e siècle, on a commencé à former des enseignantes laïques. Dès qu’elles avaient obtenu leur diplôme, elles pouvaient se trouver un emploi, à la condition d’être célibataires et d’avoir en main un certificat de bonne moralité signé par le curé de la paroisse.

La plupart des écoles publiques étaient situées à la campagne, parfois sans électricité, sans eau courante et sans sanitaire. Il n’y avait qu’une seule institutrice pour une classe d’élèves de plusieurs niveaux académiques. Pour un salaire de 1 000$ par année environ, elle devait enseigner, faire l’entretien du local et assurer le chauffage en hiver. Les conditions de travail étaient difficiles. Si elle se mariait, elle devait quitter son emploi. Dans les villes, 70% du personnel enseignant était des religieux et des religieuses.

En soins de santé, le personnel soignant était composé presque exclusivement de religieuses. Certains hôpitaux avaient ajouté des écoles affiliées et dispensaient des cours en soins infirmiers. Les étudiantes pouvaient mettre en pratique immédiatement la théorie qu’elles avaient apprise à l’école tout en prêtant main-forte au personnel soignant de l’hôpital.

Anita DeMers

Pour se procurer le livre :
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Référence :
Comment le parti patriote a retiré le droit de vote aux femmes
Par Anthony Bergeron, 18/05/2015 07:14 EDT | Actualisé 18/05/2016 05:12 EDT
http://quebec.huffingtonpost.ca/…/journee-nationale-patriot…